L'ATELIER DU FORGERON
Autrefois, le forgeron avait un rôle social important dans le village.
Il fabriquait un grand nombre d'outils et objets nécessaires au travail des champs. Trois personnes étaient nécessaires pour tenir une forge :
* L'apprenti (soufflet, maintient du feu).
* Le compagnon dont le rôle ici est marteau-pilon.
Il est en tenue de loge (tenue de cérémonie). Son bâton pouvait aussi être une arme. On remarque également la boucle d'or à l'oreille. Ces grands rubans portent les couleurs de son métier.
Lorsqu'il devient compagnon - FINI, il doit réaliser un chef d'œuvre. Il fait le Tour de France pour apprendre et parfaire ses connaissances (lire, écrire, dessiner).
Le Compagnonnage date de la création des cathédrales. Le Tour de France existe encore de nos jours et comporte des règles de travail et de vie très contraignantes. Le but reste le même : la recherche de la perfection dans le travail.
Le forgeron supervise et finit le travail. De nos jours, le métier s'apprend à l'école alors qu'autrefois, il s'apprenait chez eux.
LA TECHNIQUE
Pour faire rougir le fer, le feu devait être maintenu incandescent. Pour l'attiser, l' apprenti se servait d'un soufflet. Les pinces permettaient de ne pas se brûler. C'est sur l'enclume qu'il tordait le fer et façonnait les différents objets : la pioche, les pièges, les chenets, le moule à gaufres, le soc de l'araire en bois (placé derrière le forgeron). Quand il ne fabriquait pas les outils, il les entretenait. Le FORGERON était aussi MARECHAL FERRANT
Sur la forge : tenailles et pinces diverses.
Le maréchal - ferrant était indispensable il y a encore quelques années. Différents fers sont exposés :
- Le grand pour le cheval, le petit pour l'âne ou le mulet. Le fer à cheval est fait d'une seule pièce, alors que le fer à bovin est en deux parties : l'animal ayant deux ongles à chaque patte, les fers étaient cloués sur le côté (même principe pour les bœufs).
On labourait avec des bœufs ou des vaches attelés et ferrés. Pour la vache, le joug est incurvé sur le cou. Une courroie en cuir relie les cornes de la bête aux deux fers du joug. Le système du joug simple permettait de passer deux anneaux pour atteler la charrette. Le joug double servait pour deux animaux. On peut voir que le socle de la charrue est en bois. Les brancards sont les deux bras de la charrette. Ils passaient donc dans les anneaux du joug. Parfois il n'y avait qu'un seul bras : le timon. La muselière permettait non seulement de diriger l'animal mais aussi d'éviter qu'il ne soit tenté de brouter.
La maquette du travail à vache : le forgeron utilisait un travail pour immobiliser l'animal. Une fois que ses cornes étaient liées, son corps sanglé, on le hissait. Contre le mur, une queue de cheval : elle permettait tout comme le filet, de chasser les mouches durant le ferrage.